AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Des Démonstrations techniques et chromatiques
DATE: 7/02/2006 09:29:00 PM
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Tous les pigments décrits jusqu'ici vont servir en partie à exécuter des démonstrations techniques et chromatiques sur des fêtes médiévales. Je crée pour cela une association d'animation historique : les Ystorieurs d'Ymaiges.
Nous sommes basés à Lyon, donc si vous êtes des environs venez nous rejoindre, nous recherchons encore quelques membres. J'assure une formation gratuite.
Pour les autres, venez visiter notre site qui sera un complément de ce blog si vous lisez ce qui se rapporte aux pigments, recettes, liants et autres sujets : http://chlodine.free.fr/ystorieurs/ystorieurs.htm
(adresse temporaire)
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:11/25/2009 08:34:00 PM
Nous vous remercions de intiresnuyu iformatsiyu
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:2/27/2010 10:38:00 PM
Hi everyone! I do not know where to begin but hope this site will be useful for me.
In first steps it's really nice if someone supports you, so hope to meet friendly and helpful people here. Let me know if I can help you.
Thanks and good luck everyone! ;)
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Quelques pigments
DATE: 1/19/2006 12:13:00 PM
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Ces derniers temps je me suis acheté des pigments historiques et des pigments naturels en poudre. Je me suis fourni chez couleurs garance, chez okhra et chez rublev aux Etats-Unis.
Vous voyez ci-contre du bois du Brésil en copeaux. Très utile pour faire la rosette, une couleur rose en enluminure.
La contre, ce sont des racines de garance. On obtient une couleur rouge. Cette substance est citée dans les capitulaires de Charlemagne dès l'époque carolingienne.
Cochenille du Mexique Cochenille du Chili (plus rouge)
Cochenille en poudre ; je pense qu'il s'agit de l'animal séché réduit en poudre car ça en a l'aspect et l'odeur. On fait avec la cochenille de Pologne une couleur que l'on appelle gorma dans les traités.
Pigment conditionné violet fait avec de la cochenille.
couleurs rouge de garance :
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:2/23/2006 06:43:00 PM
Les rouges de garance sont vraiment magnifiques ! Félicitations pour ton blog original et créatif, continues ainsi !
A bientôt
(Le temple des arts: http://hesperia.canalblog.com)
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Comment faire du Noir de Vigne ?
DATE: 11/08/2005 01:40:00 PM
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Plusieurs recettes mentionnent le noir de vigne et sa fabrication au Moyen Age.
Il faut brûler des sarments de la vigne qui produit le vin. On les éteint avant qu'ils soient réduit en cendre, au moyen de l'eau dont on les arrose par petite quantité d'abord puis davantage. Puis les charbons nets sont mis à part des cendres. On les broie et on les tamise. C'est une couleur bleuté, l'une des plus parfaites que les peintres utilisent.
J'ai même trouvé un vendeur de sarments de vigne sur internet. Le plus petit poids vendu est de trois kilos : earl jolibert.
C'est une adresse précieuse qui me servira lors de mes animations pédagogiques sur fêtes médiévales. Car il va falloir que je pense sérieusement à m'approvisionner en matériel.
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:12/15/2005 04:03:00 PM
Je confirme la beauté de ce pigment ! (qui au passage doit subir une purification afin de lui ôter les traces de carbonates alcalins)
Cordialement
JPP
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Quelques Pigments du "De Arte Illuminandi"
DATE: 11/05/2005 11:06:00 AM
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On commence par les noirs artificiels, au nombre de deux dans ce manuscrit italien du XIVème siècle. Il s'agit du noir de vigne et du noir dit de fumée et que l'on nomme maintenant noir de lampe. Le Glossaire de Bernard Guinneau confirme ces deux seuls pigments comme étant employés pour l'enluminure.
Cependant, il y a toute une gamme de pigments que le peintre d'aujourd'hui peut utiliser : le noir indien qui est un noir de lampe dispersé dans une colle de peau ; le noir d'ivoire obtenu par calcination en vase clos de déchets concassés d'ivoire ; le noir de lie de vin obtenu par calcination en vase clos de lie de vin desséchée ; le noir de manganèse ; le noir de mars ; le noir de noyaux ou le noir de pêches fait à partir de noyaux calcinés de divers fruits : pêches, amandes, dattes ... ; le noir d'os obtenu par la calcination d'os concassés et dégraissés ; le noir de Prusse employé au XIXème siècle.
Notons que Cennino Cennini, héritié de Giotto, note dans son Libro dell'Arte du XIVème siècle, la couleur noire faite avec une pierre noire.
Vient ensuite la couleur blanche. L'auteur dit n'avoir trouvé par expérience, qu'une seule bonne couleur pour l'enluminure. C'est le blanc de plomb ou Céruse. Il trouve le blanc d'os brûlés trop pâteux pour le recommander. Bernard Guineau nous propose d'autres couleurs blanches pour l'enluminure : le blanc de coquilles d'oeuf obtenu en pulvérisant des coquilles d'oeufs, le blanc de coquilles calcinées obtenu en pulvérisant des coquillages (huîtres,...) calcinées à l'air libre, le blanc d'étain,
Il existe maintenant, bon nombre de couleurs blanches : le blanc d'argent, le blanc de guanine ou blanc de nacre (XIXème siècle), le blanc de perle, le blanc de titane, le blanc de zinc.
Pour les rouges artificiels, on trouve le cinabre et le minium. Au Moyen Age, le terme minium servait à désigner l'oxyde rouge de plomb. On peut aussi nommer le cinabre artificiel Vermillon. Cette couleur remplace peu à peu le minium dans les rubriques des manuscrits. D'autres veulent les mélanger pour "enluminer de mine". D'autres couleurs bien connues peuvent être ajoutées à ces deux pigments : le rouge de brésil qui est un extrait tincorial d'arbres à bois rouges soluble ; le rouge de cochenille qui est un extrait tinctorial de coccidés ; le rouge de garance obtenu de l'extrait tinctorial de racines de rubiacées ; le rouge de kermès obtenu de l'extrait tinctorial de cccidés ; le réalgar composé de bisulfure d'arsenic ; le sandragon, une sécrétion résineuse se formant sur le fruit de différents palmiers ; le folium qui est un extrait tinctorial des fruits de la maurelle des teinturiers ; la terre de Sinope qui est une ocre rouge.
Il y a aujourd'hui de nombreux rouges à l'usage des peintres : le rouge anglais, le rouge de cadmium, le rouge carmin, le vermillon de Chine, le rouge cramoisi, les oxydes de fer rouge ou ocre rouge, le rouge de mars, le rouge de Venise.
Vient ensuite la couleur jaune. On la fait avec la racine du curcuma ou l'herbe aux teinturiers. Un troisième moyen est de teindre la céruse en jaune avec du safran. Mais à ces trois jaunes, ajoutons quelques pigments utiles à l'art de l'enluminure : le jaune d'étain ou giallolinou massicot, la graine d'Avignon, l'orpiment, l'ocre jaune, l'arzica ou laque de gaude, le genêt.
On trouve d'autres jaunes à l'usage des peintres : le jaune anglais, les jaunes d'antimoine, les jaunes de cadmium, les jaunes de chrome, le jaune citron, les ocres jaune, le jaune indien, le jaune de Mars, le jaune minéral, le jaune de Naples, le jaune de plomb, le jaune de zinc.
Pour le bleu naturel et artificiel, cinq couleurs sont données : le bleu de lapis-lazuli nommé outremer, le bleu d'Allemagne ou azurite, le bleu de cuivre (à partir de lames d'argent), le bleu composé d'indigo et de céruse, le bleu folium. On trouve aussi le bleu de campanule, le bleu égyptien, le bleu de sureau, le bleu de bleuet,
D'autres bleus sont employés : le bleu céruléum, le bleu charron, le bleu de chrome, les bleus de cobalt, le bleu outremer synthétique, le bleu de Prusse, le bleu de smalt.
Deux couleurs vertes sont naturelles : la terre verte et le vert azur ou malachite. Les autres verts sont fabriqués avec du cuivre ou vert-de-gris, du nerprun ou vert-de-vessie, les fleurs d'iris ou vert flambe ou vert des Limbourg.
On pourra trouver pour les peintres : le vert anglais, le vert de cadmium, les verts de cobalt, le vert émeraude, le vert de manganèse, le vert Véronèse.
Vous avez ci-dessus les listes de pigments médiévaux et de pigments modernes.
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Les Laques Végétales
DATE: 11/02/2005 05:12:00 PM
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Comment fait-on une laque ? Qu'ajoute-t-on comme produits pour fixer la couleur ?
Voilà deux questions qui semblent légitimes au regard des couleurs naturelles végétales que nous venons de voir ci-dessous. Pour m'aider à vous expliquer ce que l'on met comme "charge" dans le colorant, il faut feuilleter les quelques 350 pages du livre écrit jadis par Jules Lefort : La Chimie des Couleurs http://atelier.du.graal.free.fr/chimiedescouleurs (voir l'article stil de grain page 119 et suivante pour l'explication de ce qu'est une laque).
La plupart des principes colorants provenant du règne végétal et du règne animal possèdent la propriété, lorsqu'ils sont en dissolution ou en suspension dans l'eau, d'être précipités par des oxydes métalliques, avec lesquels ils contractent des combinaisons particulières insolubles désignées dans les arts sour le nom de laque.
Il faut savoir que les matières colorantes végétales se fixent sur les substances minérales qui font l'office de corps précipitants. Les laques sont presque toujours à base d'alumine ; quelquefois, cependant, elles contiennent des oxydes de plomb, d'étain, de la chaux et de la magnésie. Elles ont cependant le grave défaut de manquer de corps. C'est pourquoi, on ajoute pendant leur préparation, de la gomme arabique. De plus, elles ne peuvent être mélangées avec la plus grande partie des couleurs minérales, qui les altèrent presque toutes.
Les végétaux doivent être de première qualité et parfaitement secs. On les réduit en poudre et on les fait bouillir avec de l'eau. La décoction, chargée de tout le principe colorant, est clarifiée par la filtration. Les corps précipitants (alun, alumine, acétate de plomb, protochlorure d'étain -pour la cochenille /XVIIème siècle-, ...), ne doivent pas contenir de fer ou d'alcalis susceptibles de faire changer la couleur qu'on désire obtenir. Le précipité obtenu ou torchisque est séché à l'air libre et à l'ombre, de préférence dans un endroit chauffé.
D'expérience, je peut dire que c'est l'alun qui est le plus utile à la préparation des laques. C'est un mordant pour les teintures, un sulfate d'alumine hydraté. Il est connu sous le nom latin d'alumen. On peut l'acheter en pharmacie sous forme de bloc de cristaux. Afin de l'utiliser avec le colorant, il faut le râper puis le réduire en poudre fine. Il se dissoudra plus rapidement sous l'effet de la chaleur.
On peut aussi utilisé du sulfate d'alumine qui est plus puissant que l'alun.
Certains textes recommandent d'utiliser du gypse avec le suc de pétales de fleurs pour donner de la consistance à la couleur. C'est un minéral composé de sulfate de calcium hydraté.
On trouve aussi comme autre charge, le blanc de craie, calcaire de diverses régions (Champagne : Troyes ; Paris, Meudon ...). De même la calcite, carbonate de calcium, sert de base minérale aux laques colorées. C'est aussi le blanc de Saint-Jean utile pour les fresques. On délaye la craie dans un peu d'eau avant de l'ajouter au colorant chargé d'alun.
Le carbonate de potasse ou lessive de cendres est une solution alcaline. Elle entre dans la composition de nombreuses recettes de couleurs végétales. Notons par exemple que l'on peut extraire les parties solubles des feuilles d'indigo avec de l'eau et un peu de lessive. De même, les fleurs de genêt (herbe-aux-teinturiers) peuvent servir à préparer une laque jaune en les faisant bouillir avec de la lessive suffisamment forte. Et aussi le bois de brésil : une décoction de bois de vigne ou de chêne.
L'os de seiche (coquille interne de la seiche Sepia officinalis). Cet os fournit, après calcination à l'air libre et broyage, une fine poudre blanche composée de carbonate de calcium et de phosphate de calcium. On en trouve dans les animaleries.
La poudre de marbre est aussi utilisée dans les laques. C'est un pigment blanc naturel à base de carbonate de calcium provenant de marbre ou de travertin pulvérisés (aragonite). Utilisée comme charge minérale de la laque rosette (laque de brésil). On met la même quantité de poudre de marbre que de bois de brésil, puis encore pareille d'alun. On verse ensuite les deux ingrédients dans le mélange brésil-lessive avant ébullition.
On utilise aussi de la crème de tartre, un mordant utilisé en teinture. Il sert par exemple avec l'alun à la fabrication du vert-de-vessie. La couleur ne meurt pas.
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Les Nerpruns
DATE: 11/01/2005 11:12:00 PM
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Ce sont des arbrisseaux du genre Rhamnus dont les baies vertes ou les baies noires mûres fournissent après macération, un extrait tinctorial composé d'un mélange de colorants flavonoïdes et anthraquinoniques.
Le nerprun d'Avignon ou nerprun alaterne produit une graine (verte non mûre cueillie en juillet-août) qui une fois sèchée est connue sous le célèbre nom de graine d'Avignon. On en tire une couleur jaune pour l'enluminure. En teinture c'est un jaune onéreux donc luxueux remis à la mode dans la cité des Papes au XIVème siècle. En peinture, elle est sous forme de laques jaunes à base d'alumine (jaune-de-graine) ou de calcite (stil-de-grain). Le jaune-de-graine est un extrait tinctorial de graines jaunes, mêlé d'alun et précipité par un alcalin (le carbonate de sodium). Le stil-de-grain : la préparation se fait par épuisement des graines dans l'eau à ébullition, puis filtrage, addition d'alun et précipitation à l'aide de carbonate de soude. Les couleurs obtenues vont du jaune foncé au brun jaune (base de craie argileuse). L'appellation "stil-de-grain" recouvre aussi d'autres jaunes, obtenus par mélange d'extrait de graine d'Avignon et d'extraits de gaude ou de curcuma. (Le stil-de-grain de Troyes est une laque jaune d'extrait de graine d'Avignon mêlé d'un peu d'alun et fixé sur une craie argileuse de la région de Troyes ou blanc de Troyes, composée de calcite : carbonate de calcium.)
Le nerprun purgatif ou épine noire ou prunier noir (celui que je fais pousser !) produit une baie noire mûre (que l'on cueille aux mois août-septembre) avec laquelle on obtient une laque verte, couleur en pâte qui était mise à sécher et conservée dans des sacs en peau de vessie de porc d'où son célèbre nom vert-de-vessie. On obtient cette laque en précipitant l'extrait tinctorial sur une base d'alumine ou de chaux. La teinte peut varier du jaune verdâtre au vert grisâtre ou au vert noirâtre. Les fruits mûrs sont écrasés et fermentés. En teinture, l'extrait est mélangé en parts égales à de l'alun et de la potasse.
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:1/24/2006 12:57:00 AM
Merci pour toute cette information - je dévore.
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE:
DATE: 11/01/2005 02:19:00 PM
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J'ai quelques graines que je garde le jour où je trouverais un terrain pour y planter quelques pieds.
LA MAURELLE DES TEINTURIERS
On extrait des graines, des feuilles et des brances de l'euphorbiacée Chrozophora tinctoria L. On obtient une couleur bleu violacé à rose violacé (teinte variant en fonction du pH). Employé dans l'enluminure sous forme de laques roses ou rose violet (colorant fixé sur une argile) et couleur rouge violet à rose (violatus color), le colorant étant fixé sur une base minérale (calcite ou blanc de plomb). On peu t aussi laisser macérer dans l'urine, les sommités des tiges et les fruits pour obtenir un colorant rose violacé.
Cette plante est aussi connue sous le nom de tournesol, croton des teinturiers, folium.
LA GAUDE OU RESEDA DES TEINTURIERS
Plante herbacée dont les feuilles et les tiges fournissent un extrait tinctorial jaune. Laque de gaude utilisée dans l'enluminure. L'extrait est précipité, fixé sur une base de calcite ou d'alumine.
On la trouve sous diverses noms : herba lutea, herbe-aux-juifs, herbe des teinturiers, vaude, arzica.
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE:
DATE: 11/01/2005 02:37:00 AM
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BODY:
Ce blog est né grâce à la publication d'un livre dans lequel je vais puiser la plupart du texte de mes notes. Il s'agit du dernier ouvrage de Bernard Guineau : "Glossaire des matériaux de la couleur et des termes techniques employés dans les recettes de couleurs anciennes."
J'y trouve près de 800 pages sur les pigments, leur définition, leur composition chimique, leurs multiples noms ... Bref, un vrai glossaire !
Ce blog complétera le site que j'ai commencé sur les couleurs médiévales. Vous pouvez venir lire la rubrique des noirs, la seule à jour pour le moment. Voici l'adresse : http://chlodine.free.fr.
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: Les Rouges de Garance
DATE: 10/31/2005 07:39:00 PM
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J'ai envie de commencer par cette couleur végétale que l'on fabrique avec une partie de la plante nommée Garance. Tout d'abord parce que j'ai acheté récemment un petit pied de cette plante tinctoriale et que je la fais pousser dans un coin de pelouse de la copropriété de l'immeuble que j'habite. Et puis parce que les racines, la partie dont on extrait la teinte, sont très facile à trouver dans le commerce ; on s'en procure dans toutes les herboristeries à un prix modique.
Historique
La peinture murale romaine contient des laques roses de garance. Puis on s'en sert dans les enluminures. Au Proche-Orient, elle est utilisée dans les teintures de textiles de l'Antiquité. Au Moyen Age, elle sert à teindre les étoffes de soie ou de laine. En peinture à l'huile, la laque rose est faite pour les carnations, la laque rouge pour les glacis.
Définition
C'est un rouge organique naturel obtenu de l'extrait tinctorial de racines de différentes rubiacées : garance cultivée et garance sauvage dite voyageuse. C'est un colorant rouge à base de composés anthraquinoniques dont le principal est l'alizarine.
Couleurs
La teinte est variable selon la nature de l'extrait, celle du mordant et le procédé de teinture employé :
- rouges et rose sur mordant d'alun et de crème de tartre
- brun foncé et noir avec les sels de fer
- laques minérales rose à rouge écarlate
Terminologie
Noms des plantes : erythrodanon ("qui donne le rouge"), herba sandix, rubea radix, warancia, garance des teinturiers, garancia herba.
Noms indiquant une origine géographique : garance/rose/rouge de Flandres, garance de Lille, garance d'Andrinopole, grance de Smyrne, garance d'Alsace, garance du Vaucluse.
Noms de produits : carmin de garance des teinturiers, laque de garance, laque rose de garance.
Termes indiquant un procédé de teinture : rouge des Indes, rouge turc, rouge d'Andrinople.
La plante
La garance fleurit en juillet ; les fruits sont de petites baies noires brillantes, mûres en septembre.
Epoque de la récolte
En octobre ou novembre, on arrache les plantes d'au moins deux ans. Les racines, séchées au soleil, puis battues pour en séparer la terre, sont ensuite moulues.
Teinture
Il faut mordancer la laine à l'alun, à la crème de tartre et à l'étain. Un chauffage lent et progressif du bain de teinture jusqu'à 85° est à maintenir pendant deux heures en remuant sans cesse. Si la garance est acide, on ajoute de la craie. On obtient un très beau rouge vif.
Mordançage :
- à l'alun et à la crème de tartre : modifie le moins la couleur de la teinture. Il faut dissoudre soigneusement les mordants dans l'eau tiède ;
- à l'étain : permet d'obtenir des tons très vifs. Il faut dissoudre 4g de chlorure d'étain et 10g de crème de tartre dans de l'eau chaude.
Liens
http://archives.arte-tv.com/hebdo/archimed/20010220/ftext/sujet6.html
http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-scriptorium4p.html
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AUTHOR: claudine brunon
TITLE: La Guède
DATE: 10/31/2005 07:15:00 PM
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BODY:
Ah l'Isatis Tinctoria, quel nom superbe ! J'en ai aussi un pied et il pousse bien. On dirait des feuilles de pissenlit (hi hi !! lol). Pas facile à trouver cette plante tinctoriale. Sa culture fournit en indigo naturel quelques passionnés de teintures végétales.
Employé en peinture (enluminure) et en teinture de textiles, aussi comme colorant de nombreux supports.
C'est une plante herbacée de la famille des crucifères. La deuxième année pousse une tige robuste qui peut atteindre 1m à 1m50 de hauteur. Les feuilles et les branches fournissent un extrait tinctorial composé d'indigotine bleue. On récolte la plante de la mi-juin à la mi-octobre. On reconnaît la maturité de la feuille à ce qu'elle commence à se flétrir et à jaunir, ou au contraire à prendre une coloration violacée.
Terminologie
Noms des plantes : vitrum, waide, vouède, pastel des teinturiers, herbe de saint-philippe.
Termes indiquant une origine géographique : pastel du Languedoc, vouède de Normandie.
Noms de produits : lazurin, lulacin, lulax, tourtel de waide, cocaignes.
Teinture à partir de feuilles fraîches
Sur 500g de feuilles de pastel, verser 4 litres d'eau presque bouillante. Couvrir le récipient et maintenir la température du bain entre 40 et 60°. Au bout de 10 à 12 heures, des bulles se forment à la surface du liquide. Ajouter alors 6g de chaux fraîchement éteinte et bien remuer. Laisser 3 heures.
Sitôt récoltée, la feuille était broyée dans des moulins pasteliers et réduite en pulpe soumise à une première fermentation de 15 jours.
Pastel en coccagnes
Feuilles de pastel séchées et pulvérisées, p uis humectées pour sa fermentation ; la pâte ainsi obtenue est ensuite moulée et mise à sécher sous forme de pains sphériques appelés coques, faciles à transportéer pour être vendues.
Pastel en pains
Pâte séchée résultant de la décoction dans l'eau de feuilles de pastel qui après avoir fermentée, précipite sous forme de flocons (lorsqu'on ajoute une faible quantité d'eau de chaux) ; le précipité recueilli est mis à sécher et la pâte pressée est moulée sous forme de pains d'une centaine de grammes.
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COMMENT:
AUTHOR:
DATE:3/16/2006 09:27:00 AM
Si tu vas te promener dans le triangle former par les villes - Toulouse - Albi - Carcassonne - tu pourras trouver dans les champs la plante tinctoriale. Il en pousse un peu partout (même sur le bord des routes) car c'est le pays de "Cocagne".Qques renseignements sur http://www.montolieu.net/pastel.htm
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COMMENT:
AUTHOR: claudine brunon
DATE:3/16/2006 11:13:00 AM
merci, c'est un peu loin de chez moi mais une balade dans la région n'est pas éxclus !
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